Pour Vaux le Penil, sept videos ont été faites, dont les conditions d’acquisitions diffèrent légèrement. L’observatoire pouvant fonctionner en mode remote les 2 premières videos (dont seulement la première est présentée ici) ont été faite en pilotant l’acquisition depuis le salon… Aucune source de chaleur a proximité du télescope. Résultats sur la vidéo n°1 :
On remarque tout de suite la valeur très élevée du r0 (en moyenne comme sur la valeur médiane), ce qui dénote d’un site particulièrement bon (epsilon0 résultant de l’ordre de 1 »5 en moyenne), ce qui confirme ce que l’on peut déduire des mesure de FWHM sur les images brutes présentées sur la page précédente (1 »5 à 1 »7 sur des poses de l’ordre de 5 minutes). La lecture des chronogrammes nous montre des « paliers » de dégradations sur quelques secondes, montrant clairement que le r0 mesuré subit des « bouffées » de dégradations, probablement des volutes de turbulences, mais pour lesquelles, moyennées dans le temps, le comportement global est particulièrement bon.
Le temps de cohérence (lui même indexé sur les fluctuations du r0) est aussi assez élevé (plus de 10ms), ce qui dénote d’un site qui possède un réel potentiel pour le planétaire. David, si tu passe par là, tu voit sur quel sujet te pencher ;-)…
Pour les deux vidéos suivantes, changement de configuration. Nous nous sommes rendus dans l’abri de jardin abritant le télescope. On voit immédiatement surs les statistiques, la dégradation due à la présence de 2 sources chaudes à proximité du télescope (nous nous situions à moins de 2m de la pupille).
Résultats sur la vidéo n°3 :
Résultats sur la vidéo n°5 :
Le r0 moyen et médian descend vers 45mm (epsilon0 résultant de 2 »5). le temps de cohérence est presque divisé par 3 (6ms), ce qui reste encore plutôt élevé en comparaison de Brantôme. L’angle d’isoplanétisme n’est pas disponible pour les dernières videos, pour cause d’apparition d’une légère brume, ayant empêché d’avoir suffisamment de flux sur le spot ne comportant pas de franges (seul le résultat de la première video à pût être extrait, il aurait fallu faire la scintillation en binning 2×2, mais je n’ai pas eu le temps de terminer la compression des videos n°3 et 5 en avi).
La conclusion directe en est donc que les sources chaudes voisines de la pupille (37° en l’occurrence), sont loin d’être négligeable dans l’effet de perturbation de l’image. Nous n’étions pas devant le télescope, mais bien derrière lors de la prise de vue.
On peut remarquer d’ailleurs, qu’ici, que l’effet prépondérant est un effet local, et non pas une perturbation à grande distance du télescope.
Conclusion, le site est bon voire très bon, sous condition de ne pas rester proche du télescopes lors des prises de vue longue pose.